Sur son mur océan de rêve, il faisait ses comptes.
Photo Cheminezenlair
Petits traits tirés du haut en bas sur le tableau noir :
Des jours décomptés, recomptés !
Des nuits sans lune !
Des retours de pêche en déveine !
Des jours de peine !
Des pêches miraculeuses aux filets pleins à craquer !
Des jours heureux, rares à en pleurer !
Des casiers pleins, vidés, rangés !
Et lui ? Au pied du mur.
Sous le soleil de plomb, entre les rues, il se faufile.
Il miaule au creux des tôles, te murmure de doux chants d’antan.
Dans son sillage, les odeurs défilent, réminiscence de parfums évanouis.
Serait-ce les souffles du vent d’autan ?
Photo Cheminezenlair
Peu de passants les aperçoivent, mais par toutes saisons, elles sont dehors !
L’hiver les ronge et les mord, l’été les brûle et les craquèle.
A deux, elles sont plus efficaces pour évacuer toutes les vapeurs
que les murs autour d’elles rabattent lorsque le vent se joue moqueur.
Qui sont-elles ?
Les évacuations des cheminées sur les toits.