O flammes vives en tons d’automne,
vos feuilles qui s’envolent gorgées de soleil
à l’assaut de la grisaille des vieux murs
sont les relais flamboyants de la nature vers les âtres domestiqués.
Photo Cheminezenlair
A présent que votre vie s’achève,
j’entends les crépitements de combustion à froid de vos enveloppes feuillues.
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Avant que vos débris ne s’effritent dans les glaces de l’hiver,
la chaleur et le rougeoiement des flambées auront pris le relais.
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Jetées au feu, ces lettres qui vacillent,
ces mots qui fuient,
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proies des langues de feu.
Dans l’enfer des flammes diablesses,
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au fond de l’âtre, bien des pensées réduites en suie.
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Une fois la page consumée,
que restera-t-il des mots déposés au coeur des flammes?
Au bord des larmes, quelques mots que le chagrin retiendra.
Difficile de fuir, de s’écarter,
même le bois le plus dur
ne peut résister à la pression
du ruban de flammes
qui s’enroule comme une écharpe sur le bras
prison de feu qui consume ses dernières réserves
Photo Cheminezenlair