Les vents devront ferrailler dur pour déstabiliser cette souche de cheminée solidement ancrée avec sa barre ourlée de chaque côté !

Photo Cheminezenlair
Les vents devront ferrailler dur pour déstabiliser cette souche de cheminée solidement ancrée avec sa barre ourlée de chaque côté !
Photo Cheminezenlair
Avec la régularité du métronome, au fil des quatre saisons,
en double clé de fa,
comme une musique à quatre mains,
ces lettres majuscules cursivement attachées
ancrent le chant de la pierre sous les coups de vent.
Elles disent allègrement les cris des flammes, le chant du feu,
la chaleur et les pleurs des foyers,
alors que sous les hautes cheminées,
dansent les feuillages et volètent les insectes bourdonnants.
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Joliment calligraphié, ce B rappelle doublement l’homme qui l’a forgé.
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En effet, il s’agit de la même initiale pour le prénom et le nom d’un forgeron
installé à Raindron, sur la commune de Blaison Gohier en Maine et Loire.
Benjamin BERNEREAU partit à Paris en 1887 travailler comme riveteur
pour la construction de la tour Eiffel.
Ce travail lui permit de gagner un peu d’argent et à son retour au village,
il fit agrandir sa maison et construire un jeu de boules de fort couvert,
dont la toiture, hélas, ne résista pas à la tempête de l’hiver 1900.
Au village, personne n’a su ce qu’était devenu l’infortuné forgeron
qui n’ayant plus de pécule à partager, avait repris la route.
Source: Bulletin municipal de Blaison Gohier