
Photo Cheminezenlair
Le couchant chaque soir nous rappelle à notre finitude.
Nous ne mesurons le temps écoulé qu’à l’aune des deuils à vivre.
Lorsque la page des souvenirs s’ouvre, c’est avec nostalgie.
Photo Cheminezenlair
Le couchant chaque soir nous rappelle à notre finitude.
Nous ne mesurons le temps écoulé qu’à l’aune des deuils à vivre.
Lorsque la page des souvenirs s’ouvre, c’est avec nostalgie.
Dans la boue fraîche du chemin
Un homme est passé ce matin.
Photo Cheminezenlair
Voici l’empreinte d’un marcheur :
On lit une marque à l’envers
Moulée dans le gros caoutchouc
De la semelle à lourdes côtes.
Quelqu’un m’a précédé ici.
Il n’est pas loin devant, sans doute
Cette silhouette incertaine
Tremblant là-bas sur l’horizon ?
Photo Cheminezenlair
Dans la boue fraîche du chemin
Un homme est passé ce matin.
Photo Cheminezenlair
Voici des cailloux déplacés
Par on ne sait quel pas pressé
Traçant sa route à coups de pieds.
Est-ce un ami que j’ai manqué ?
Peut-être est-il passé lundi,
Pourrai-je encore le rejoindre ?
Et si l’on a le même but
Le saluerai-je mieux là-bas ?
Photo Cheminezenlair
Dans la boue fraîche du chemin
Un homme est passé ce matin.
Photo Cheminezenlair
Voici encore d’autres traces
Bien embouties, ou bien légères.
La terre foulée, piétinée
Supporte tous ces témoignages.
Terre qui conserve en mémoire
La foule humaine qui chemine,
Est-ce qu’un pied posé ici
Crée du bonheur ailleurs sur terre ?
Photo E. T.
Dans la boue fraîche du chemin
Un homme est passé ce matin.
Photo Cheminezenlair
Les gens d’Apollo sur la lune
Ont eux aussi gravé leurs pas
Mais solitaires, permanents,
Ils ne mèneront nulle part.
Sur terre au moins dans la poussière
C’est l’humanité qui s’imprime
Et ne laisse jamais tout seul
Le pauvre voyageur perdu.
Dans la boue fraîche du chemin
Un homme est passé ce matin.
Photo Cheminezenlair
Multitude toujours en route,
Sans s’arrêter, sans se lasser
Sous le regard clair du soleil
Progresse en forçant son destin.
Et moi j’avance entre ces marques
Toutes tournées vers l’infini.
Dans les débris du temps qui passe
Mes deux pieds laisseront-ils trace ?
Photo Cheminezenlair
Dans la boue fraîche du chemin
Un homme est passé ce matin.
Photo Cheminezenlair
Jacques-Philippe Strobel
22/07/2012, quelque part sur un chemin de Compostelle
Avec le rideau qui s’étire sur cette année nouvelle,
Photo Cheminezenlair
au fil de nos vies en parallèle,
Photo Lucie C.
chacun accroché à son trapèze, tangue sous le ciel de braise,
funambules solitaires !
Photo Cheminezenlair
Qu’il vous plaise en 2016
en dépit des abrupts des falaises, de chercher des voies nouvelles !
Comme accrocher des cordes au ciel
croisées, nouées, entrelacées
point de jonction des tracés
à emprunter par les cordées bercées par le zéphir.
Photo Cheminezenlair