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A chaque automne, de pourpre vêtue
la guirlande d’ampelopsis
te salue
Ses vrilles accrochées aux vieilles ramures
fixent solidement le déploiement des ans
Te gagne alors cette douce fièvre
comme une envie de l’enrouler autour de ton cou
Saison des brumes et des tendres moissons!
Automne, ami du coeur du soleil qui sans cesse mûrit;
Tu conspires avec lui ; tu charges et tu bénis de fruits
les vignes qui s’enroulent autour du toit de chaume;
Tu fais plier sous les pommes les arbres moussus du verger,
tu mènes tous les fruits à maturité;
Tu gonfles la courge et tu arrondis la coque des noisettes
avec une douce amande, tu fais éclore encor
plus de fleurs d’arrière-saison pour les abeilles,
pour qu’elles pensent que les jours chauds resteront à jamais
car l’été remplit à ras-bord leurs moites alvéoles.
extrait d’un poéme de J. Keats
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L’AUTOMNE
L’automne, au coin du bois,
Joue de l’harmonica.
Quelle joie chez les feuilles !
Elles valsent au bras
Du vent qui les emporte.
On dit qu’elles sont mortes,
Mais personne n’y croit.
L’automne, au coin du bois,
Joue de l’harmonica.
Maurice Carême
copyright : Fondation Maurice Carême
