Entre nos deux mondes

Je l’ai lu dans ton oeil de loup :

notre attachement te ferait perdre la liberté !

Tu sais nos réalités incompatibles

pour l’un, les pièges de la domestication

pour l’autre, la peur de l’aventure sauvage.

Déjà tu t’éloignes…

Et je revois si clairement ton regard

mais si c’était toi qui lisais en moi comme dans un livre ouvert ?

Photo Cheminezenlair. Cette photo de loup a été prise par Jim Brandenburg et exposée lors du festival photo 2013 à La Gacilly.

2 réflexions au sujet de « Entre nos deux mondes »

  1. L’œil de ce loup est fascinant !

    Voilà qui me fait penser à la fin de la fable « Le Loup et le Chien » :
    « Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
    « Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose.
    - Mais encor ? – Le collier dont je suis attaché
    De ce que vous voyez est peut-être la cause.
    - Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
    Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ?
    - Il importe si bien, que de tous vos repas
    Je ne veux en aucune sorte,
    Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.  »
    Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor. »

    Le loup de la fable n’a pas eu besoin de lire dans les yeux du chien pour s’apercevoir que derrière sa proposition se cachait l’aliénation de sa liberté…