Eloge à la vigne angevine

Au vin d’Anjou

vigne-anjouL’Anjou! Ecoute, enfant : je pourrais jusqu’au soir

Te dire sa beauté, sa grâce, ses collines,

Dont la ligne bleuit lorsque les jours déclinent,

vignes-luneAu baiser du soleil offrant leur flanc divin,

Où mûrit la douceur généreuse du vin,

vigne

En attendant qu’un jour, aux pressoirs de septembre,

Ruisselle le sang clair des lourdes grappes d’ambre…

Car dans son vin léger l’Anjou fleurit encor!

Son vin, cristal où flotte impalpable de l’or,

C’est,  au coeur des hivers, du soleil qui flamboie;

C’est le blond élixir du rire et de la joie;

C’est la liqueur où dort la chanson des oiseaux,

Tout l’arôme des fleurs et la fraîcheur des eaux…

Et plus que l’Hippocrène, et mieux que l’ambroisie,

Enfant, le vin d’Anjou, c’est de la poésie!

Maurice COUALLIER

Au tombeau de Virgile, pour les fêtes en l’honneur de Joachim du Bellay 1909


Une réflexion au sujet de « Eloge à la vigne angevine »

  1. Vibrant éloge et superbe cheminée.
    Merci de m’avoir fait connaître Maurice Couallier.