Suprême combustion

Dans les anciens flambeaux brûlent

lentement les chandelles.

Un sens sibyllin se détache par les ombres éternelles.

Dans les âtres et les temples

on attise le feu sage.

On allume l’ambre pour les dieux

et le myrte, le sauvage.

Dans les vieilles lampes à anses

l’huile est en train de brûler

pour des vies qui viendront,

pour les disparues à jamais.

Si la lumière pouvait chanter

en versant sa poudre aux airs,

on verrait comment la chanson

consomme la matière.

Lucian Blaga

traduction Paul Miclau

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