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Sur ce petit chemin côtier, les cheminées observent toutes les allées et venues alentour. Elles voient ces humains défiler en famille et elles restent pensives :
Mais non! Il ne s’agit pas de leur léguer un cottage! Encore que? pourquoi pas?
Construire ensemble la maison du bonheur et avancer sur le sentier de la vie avec ses murets de pierre qui délimitent les contours du clan, marcher dans les pas des ancêtres…
Leur trésor n’est pas enfoui dans quelque recoin secret de lopin de terre mais pourtant, cet héritage peut vraiment constituer un présent!
Il ne s’effondre pas comme un château de sable à la première marée parce qu’il est imprimé en mémoire dans leurs têtes.
Il resurgit dans leurs comportements.
Il influe sur leurs choix et il est parfois difficile, lorsqu’il pèse trop lourd, de le jeter à la mer parce qu’il revient s’échouer à la moindre vague porteuse.
Malgré la rébellion des années de jeunesse et la prise de distance qu’apporte l’âge adulte ou l’éloignement, résonnent souvent pour les descendants, les voix de leurs aînés.
La fonction parentale assure entre autre la transmission de valeurs, dont ces plaisirs simples: instants partagés entre proches, les vacances en famille, les tablées conviviales, les premières fraises au jardin, le chant du coucou, le parfum du muguet, du lilas ou de la glycine, le goût sucré de la violette, les éclats de rire… et les chagrins aussi…évidemment, c’est ainsi que s’écoule la vie!…
des règles de conduite aussi :
« et le père fut sage de leur confier avant sa mort que le travail est un trésor » Jean de LA FONTAINE « le laboureur »
« qui vole un oeuf vole un boeuf! »…
« tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler! »…
les apprentissages: premier mot, première lecture, premiers pas, premiers tours de vélo…petits et gros bleus…
et les mots doux… d’abord aux premières échappées « surtout ne prends pas froid » et ensuite « ne rentre pas trop tard » puis « donne-nous des nouvelles’
Au fil des années, c’est au détour des chemins de traverse, lorsque la vie a ses revers ou ses bons jours que nos souvenirs refluent en vague déferlante, nous submergeant d’un impérieux besoin de nous replonger quelques instants dans ces eaux familières!
un grand merci à Louis Paul FALLOT d’avoir accepté que j’affiche cette aquarelle de son père Paul FALLOT
Félicitations pour la qualité de ce site, et la convivialité qui s’en dégage.
A Bientôt
Elodie Frédéric Louise et Raphaël