Le chevalement

Photo Cheminezenlair

Il leur était si familier ce chevalement qui surplombait les buttes alentour !

Ce passage en aller-retour emprunté par les perreyeux.

Dans la cabine de l’ascenseur qui plongeait dans le puits,

le coeur n’était pas à la fête pendant cette descente vers les profondeurs de la mine,

ses longs boyaux et ses chambres humides.

La remontée mettait le coeur en joie

avec cette hâte de refaire surface,

revoir le ciel enfin ! Et parfois bien qu’exténués,

admirer le carreau et les blocs bien alignés prêts à être fendus.

Les ardoisières ont cessé leur activité.

Sont restés dans le paysage

ces chevalements témoins du passé !

Photo Cheminezenlair

 

Secrets de la mine

Se dresse dans le ciel bleu l’enrouleur venté de l’épi de faitage qui tracte un chariot.

Photo Cheminezenlair

Entends-tu enfant le grincement du treuil?

Il chantonne les secrets de la mine.

Quoi que charriaient les chariots, minerai ou pierre, en remontant des entrailles de la terre, les contenus tombaient lourdement sur le carreau.

Et les hommes épuisés qui remontaient du fond regagnaient leur maison d’un pas lourd.

Et les journées se succédaient ainsi, descendre dans les entrailles de la terre puis remonter, parfois en hiver sans voir le jour.

Comme le chariot de la mine, les charretées de vie treuillées par l’exercice de mémoire font revenir du passé des scènes enfouies au fond de galeries sombres ou remontées à la surface et oxydées rapidement. Chacun a retenu sa version… parfois il est bon d’ajuster les partitions !