Le muscle de l’espoir

J’ai traversé des seuils rencontré le partage

J’imaginais des sons des saveurs des reflets

J’inventais une durée par-delà tout naufrage

J’ai gravé l’avenir dans la moelle du passé

 

Je réduisais les murs

Transperçais les enceintes

J’ai aimanté les mots

J’ai dansé le silence

Sur les nervures du temps

 

 

J’ai comblé d’herbes

Les gouffres les brèches les failles

Enroulé de soleils la spirale des nuits

 

Au versant des carnages

J’ai sauvegardé l’oiseau

Poème d’Andrée CHEDID, extrait du livre Poèmes. Ed. Mille et une pages Flammarion. Novembre 2013. Par delà les mots, Le muscle de l’espoir p.828

Photo Marie Guillet

 

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